Personnages bardes - Informations génériques
“Ça me rappelle une chanson, quelque chose comme ça… -Devis
Ami de tous, le barde est le plus accessible de tous les jeteurs de sorts profanes, moins “dans sa tour d'ivoire” que le magicien et moins dangereux que l'ensorceleur. Bien qu'il partage beaucoup de compétences avec le roublard, il ne partage pas son impopularité de criminel. La plupart des gens l'accueillent à bras ouverts comme un amuseur talentueux, ou au moins le tolèrent comme quelqu'un de relativement inoffensif. Le barde est un des seuls personnages à évoluer librement dans toutes les couches de la société et chez tous les humanoïdes. Son luth et son habit bigarré sont des passeports pour tous les endroits où l'on apprécie la bonne musique, de la plus bucolique des forêts elfique à la plus profonde tanière gobeline.
La tolérance générale envers les bardes en fait d'excellents messagers pour collecter et distribuer les nouvelles où leur errance les mène. Seul le sot ou le fou tuera un barde avant de l'avoir fait parler pour savoir ce qu'il sait. Bien sûr, une fois que ses geôliers l'ont laissé parler, tout barde digne de se nom pourra non seulement les convaincre de le libérer, mais aussi les fera s'épancher de la dureté de la vie sur son épaule compatissante ! Naturellement, un barde doit faire attention de ne pas abuser de ce genre de confiance. Si les bandits épargnent sa vie, il ferait mieux de ne pas essayer de les égorger la nuit venue ou de révéler leur cachette à la milice locale. Car ce genre de comportement se sait rapidement et mettrait en danger tous les autres bardes.
C'est pour cette raison que les bardes se donnent beaucoup de mal pour faire circuler des histoires à propos de la chance que l'on obtient en traitant correctement les bardes. Plus d'un troll a entendu l'histoire d'un des siens qui est mort dans d'atroces douleurs stomacales après avoir mangé un barde, dans la même veine beaucoup d'ogres connaissent l'histoire du barde captif qui valait une rançon de roi. Certains des humanoïdes les plus crétins peuvent avoir des difficultés à faire le lien entre le teneur de harpe à qui ils défoncent le crâne et les “bardes” mentionnes dans ces histoires, mais toute aide est bonne à prendre. Les bardes continuent donc leurs efforts pour entretenir le mythe du barde qui porte chance.
Dans la plupart des campagnes, le barde est soit un amuseur au cœur léger soit un intermédiaire de confiance. Il n'est pas inhabituel que les bardes servent de hérauts ou d'ambassadeurs car ils ont la parole facile. Certains bardes sont même devenus, rarement, les dirigeants d'une cité, simplement car ils étaient la personne la plus connue et la plus aimée de la ville. Mais les bardes préfèrent généralement éviter de telles attaches, car les responsabilités restreignent leur liberté de mouvement et les empêchent de rencontrer de nouvelles personnes. Et quand il s'agit de savoir ce qui est préférable pour visiter de nouveaux endroits et rencontrer de nouvelles personnes, il n'y a rien de mieux que partir à l'aventure.
Par nature, le barde est le touche-à-tout. Il excelle vraiment dans les situations non violentes, mais peut se rendre utile dans un combat, spécialement s'il prend le don Attaque en finesse et se concentre sur les armes légères et rapides.
Si vous êtes un barde, votre meilleure stratégie consiste à garder profil bas et ne jamais paraître comme une menace immédiate. Les ennemis intelligents prennent habituellement pour cible ceux qu'ils pensent être la plus grande menace, assurez-vous donc qu'ils choisissent quelqu'un d'autre. Ils peuvent choisir le magicien ou l'ensorceleur pour limiter la magie offensive, le prêtre pour stopper les récupérations de point de vie, le guerrier, le barbare, le paladin ou le moine pour réduire les dégâts encourus ou même le roublard pour se prémunir des vicieuses attaques sournoises. Alors que les adversaires ont leur attention concentrée sur vos camarades, vous pouvez jouer votre rôle. Votre musique de barde améliore le moral de vos équipiers, brise la cohésion des ennemis et contre les effets à base de son pouvant blesser vos amis. De plus, vos contresorts pourraient bien sauver le groupe. Si vous devez participer au combat, vous êtes à même d'y contribuer puisque vous disposez de capacités de combat et de possibilités d'incantations magiques respectables.
Ne l'oubliez jamais, un groupe avec un barde est toujours meilleur que sans. Sa musique de barde améliore les talents de chacun en fournissant des bonus de moral au combat, aux compétences d'exploration et de précaution. Le savoir bardique fournit des indices et des informations. De plus, le barde peut servir d'homme orchestre. Ses sorts profanes peuvent renforcer l'arsenal du magicien et de l'ensorceleur. Ses capacités de combat peuvent aider durant une mauvaise bataille. Son savoir de barde et ses compétences en Renseignements peuvent compléter à merveille les divinations du prêtre. Bien qu'il ne soit pas compétent en matière de serrures et de pièges, il peut faire un honnête éclaireur s'il a besoin de se faufiler discrètement pour aller voir ce qu'est devenu le roublard.
Le bon sens voudrait qu'un groupe d'aventuriers standard soit constitué d'un prêtre, d'un guerrier, d'un roublard et d'un magicien. Cette composition assure que le groupe dispose de capacités curative, combatives, d'éclaireur et de l'artillerie de la magie profane. Si ce genre de groupe désire ajouter un cinquième membre, le barde serait le choix le plus judicieux. Il est vrai qu'un barbare ou un moine rendrait le groupe plus offensif, qu'un ensorceleur améliorerait les capacités profanes d'incantations magique, qu'un paladin pourrait assister le guerrier en première ligne, qu'un rôdeur ajouterait à la fois ses capacités combatives et ses compétences dans les contrées sauvages, et qu'un druide offrirait les mêmes compétences que ce dernier en plus de ses soins. Mais, seul le barde partage les compétences des quatre familles fondamentales d'aventuriers (ou “quatre familles fondamentales d'aliments pour monstres” comme le barde se plaît à dire). Il a des sorts profanes comme le magicien, des sorts de soins comme le prêtre, la discrétion du roublard et la combativité du guerrier. Chacun de ces personnages est meilleur que le barde dans son domaine, mais celui-ci peut être un renfort pour tout le monde, et être le deuxième meilleur magicien, éclaireur ou soigneur et être aussi un guerrier correct, ce qui n'est pas une mince affaire, et dans ce domaine aucune autre classe ne l'égale.
Pour cette raison, le barde excelle dans les aventures en solo. Chacune des quatre classes de personnage fondamentales se spécialise dans un domaine aux dépens des autres, mais le barde possède une part de toutes leurs aptitudes. Pour cette même raison, il est un excellent messager, un barde voyageant seul a plus de chance de finir une mission que tout autre personnage du même niveau.
En plus de sa musique de barde et de la grande variété de pouvoirs de classe, le barde a un autre tour dans son sac qu'il est le seul à posséder : le savoir bardique. Celui-ci peut fournir des informations primordiales pour résoudre un mystère ou un dilemme auquel fait face le groupe. Bien sûr, les personnages devront suivre et creuser les informations gagnées de cette manière, le MD ne doit pas être obligé de dévoiler tous les secrets de l'aventure sur un jet réussi de savoir bardique. Par conne, le barde doit devenir un expert dans la collecte et l'examen d'indices selon des angles différents, pour comprendre comment ils s'articulent avec les autres événements du jeu.
Un jet réussi de savoir bardique est aussi un moyen pratique pour le MD de donner des pistes d'aventures. Toutefois, le barde peut initier lui-même de nouvelles séries d'aventures en posant le bon type de questions. Un MD observateur pourra utiliser ces indices pour déterminer quels genres d'aventures les joueurs apprécient le plus.
La capacité d'adaptation est la plus grande force du barde. Il est le bienvenu partout, du manoir le plus huppé au plus sordide bistrot, et il se sent bien quel que soit le lieu où il se trouve. Partout où il va, il entend de nouvelles chansons, essaye de nouveaux instruments locaux, interroge les témoins de faits marquants (qu'ils aient eu lieu il y a deux semaines ou deux générations), en un mot se mêle au plus grand nombre. Puis il range tout ce nouveau savoir dans des blocs-notes qui s'épaississent tout au long de sa vie. Les esprits chagrins relèguent le barde à un personnage pétri de superficialité, mais c'est oublier l'essentiel : le barde aime sincèrement les gens et les gens le lui rendent bien.
Certains bardes se voient comme les héritiers d'une tradition admirable. Ils recherchent pour archiver et préserver les veilles chansons, pour que tout le folklore des temps anciens puisse survivre et trouver un nouveau public. D'autres bardes sont des compositeurs dans l'âme, toujours à l'affût d'une nouvelle ligne musicale, prêts à tisser un nouveau pan de grande trame de la mélodie. Alors que d'autres encore se servent de la musique pour se faire accepter des personnes les plus antipathiques et rencontrer les gens dans leurs propres demeures pour leur conter des histoires fascinantes. Les paragraphes suivants examinent chacune de ces motivations.
Pour ce barde, la musique est une forme d'expression, un art qui rapproche les personnes quelles que soient leurs origines, leurs races et leurs cultures. À travers le langage universel de la musique, il peut montrer à tous ces gens venant de mondes différents comment en fait nous faisons partie d'un grand tout. La plupart de ceux qui ne sont pas bardes voient le compositeur comme un être égocentrique seulement intéressé par la démonstration de ses sensations les plus profondes à tous ceux qui veulent bien l'entendre. Rien ne peut être aussi éloigné de la réalité; si le compositeur regarde au plus profond de lui-même, c'est seulement pour rechercher un terrain d'entente avec tous. Il cherche toujours des moyens de partager cette musique qui l'enchante tant.
Un compositeur cherche à laisser le monde plus riche qu'il ne l'a trouvé, une motivation rare chez un aventurier. Il part à l'aventure pour rencontrer de nouvelles personnes et pour découvrir leur musique. C'est peut-être en faire trop, pour au bout du compte tomber sur un public antipathique, mais le barde n'abandonnera jamais de chercher ceux qui partagent ses sensations et sa passion pour la musique.
Chercheur et archiviste de musiques perdues, ce barde est toujours en quête de chansons qu'il n'avait jamais entendues auparavant. Lors de la visite d'une nouvelle région, il demande immédiatement aux indigènes de lui chanter toutes les chansons qu'ils connaissent. Parfois, il peut reconstituer une romance oubliée à partir de plusieurs fragments musicaux trouvés dans les régions environnantes. La genèse de ces musiques est aussi d'un grand intérêt pour l'érudit car il crée de nouvelles musiques qui préservent pour la postérité les détails d'événements récents.
Sorte de sage ambulant qui conserverait sa bibliothèque dans son cerveau, l'érudit est inégalé dans sa capacité à retrouver des informations. Son savoir bardique est étendu et précis, incluant tous des événements qui ont inspiré la chansonnette satirique racontant les malheurs du duc Kroten, jusqu'à la connaissance des derniers mots de l'ultime impératrice de Suel avant qu'elle ne périsse sous la Pluie de feu incolore. Il n'y a pas de limite à ce qu'il peut extirper de sa mémoire, et aux efforts qu'il est prêt à faire pour apprendre une nouvelle chanson ou récupérer un poème épique perdu.
Toutefois, à la différence du sage, un érudit ne garde pas le savoir comme un trésor à dissimuler, mais plutôt comme une denrée à partager avec tous ceux qu'il rencontre. L'érudit est une coupe trop pleine prête à déborder à la moindre sollicitation. En d'autres mots, un poète disait : “Bienheureux celui qui apprend car il sera heureux d'enseigner.”
Bien sûr, il existe des bardes qui ne se glorifient que de l'attention qu'on leur porte. Ce sont des vedettes, tout du moins à leurs yeux et ils se donnent toujours en spectacle, où qu'ils aillent.
Bien sûr, un barde artiste est un monstre de vanité, mais parfois d'une façon si franche et désarmante que les autres trouvent facile de lui pardonner (le fait qu'il soit remarquablement charismatique joue en sa faveur). Chacune de ses actions est calculée pour recevoir ce qu'il désire le plus : de l'attention.
Beaucoup de ces bardes sont très talentueux et le savent fort bien. Quelques-uns sont heureux dans leur mégalomanie et formellement convaincus qu'ils sont la personne la plus importante sur terre. D'autres ne sont pas sûrs d'eux, cyclothymiques, et ont continuellement besoin d'être admirés. La seule véritable vertu qu'ils partagent tous, est l'absolue dévotion à leur talent. Les artistes peuvent être de véritables plaies en aventure, car ils refuseront de faire tout ce qu'ils considèrent “indigne” d'eux, mais personne ne peut contester leur talent ou leur ferveur.
La plupart des bardes aventuriers tombent dans cette catégorie. Bavard n'est peut-être pas un terme dont ils se qualifieraient, mais il n'en reste pas moins que c'est une exacte description de ce qu'ils sont.
Un bavard se fait vite des amis. Après être arrivé depuis un jour dans une nouvelle ville, il sait mieux ce qui se passe que quelqu'un y vivant depuis sa naissance. Les gens se confessent à lui, car il déborde de l'envie de connaître leur vie et n'est pas avare de confidences sur la sienne. En faisant correspondre leurs préoccupations avec des morceaux choisis de son répertoire, le bavard fait comprendre à ses auditeurs que d'autres sont passés par les mêmes difficultés. Cela lui donne une proximité émotionnelle avec ceux qui ont vécu ces aléas de la vie.
Le savoir bardique du bavard tend à être un fourre-tout, il est très précis pour les régions visitées par le barde mais plus parcellaire pour les autres. Toutefois, il peut faire des parallèles entre la situation à laquelle il est confronté et des événements semblables qui se sont déroulés il y a un mois ou mille ans.
Partager l'intimité d'autant de monde fait du bavard un juge averti de la personnalité des gens. Étonnamment, il se révèle une vraie “tombe” quand il s'agit de garder un secret, car c'est la contrepartie à l'état d'homme de confiance. Le style de vie nomade du barde permet aux bavards de rencontrer de nouvelles personnes et revoir de vieux amis régulièrement.
Bien qu'il puisse exister des cas particuliers, certains éléments sont vrais pour la plupart, si ce n'est la majorité des membres d'une classe. Si vous êtes un barde, vous pouvez trouver dans les paragraphes suivants de bons conseils pour cohabiter avec les autres aventuriers.
Le barbare a un goût affirmé en musique, surtout pour les chants guerriers, les longues lamentations et les récits épiques des héros anciens. Tout ça c'est très bien, néanmoins il tend à être impatient avec les représentants d'autres cultures. Cela veut dire qu'il peut charger un groupe d'étrangers avant même que vous aillez eut la chance d'échanger des salutations.
La nature est pleine de merveilleuses musiques, du chant d'oiseau à toute une variété de sons comme le bruissement des feuilles, le souffle du vent, le fracas d'un orage distant et le martèlement de la vague contre le rocher. Plus simple est votre musique, plus votre ami druide l'apprécie. Bien que sa conception du monde vous fascine, son choix de vie est trop éloigné du vôtre.
Dans un certain sens, vous et l'ensorceleur de l'équipe êtes les deux faces de la proverbiale pièce. Chacun de vous utilise sa forte personnalité comme base de sa profession, mais vous préférez la voir comme l'outil de votre séduction. Pourtant certains ensorceleurs semblent satisfaits d'être redoutés autant que d'être appréciés, quel dommage ! Pourtant, vous restez partisan de la présence de l'ensorceleur dans le groupe et peut-être même, si l'impensable se produisait, si vous ne pouviez plus être barde, ensorceleur pourrait être un choix séduisant de carrière.
Le guerrier est le sel de la terre. S'il n'avait pas été là, vous seriez mort plusieurs fois déjà et vos instruments auraient déjà été brisés. Le guerrier est une âme simple qui reste stoïque face à son dur labeur, encore et encore, donjon après donjon. Pour lui montrer votre gratitude, vous leur jouez sa musique favorite, encore et encore.
Le magicien a les pouvoirs les plus ahurissants, mais il les paie au prix fort. Toute cette préparation, ces études, toute cette spontanéité gâchée, ça vous rendrait fou ! Vous respectez son expertise, il connaît plus de sorts que vous n'en connaîtrez jamais, mais franchement quelles carences. Faites en sorte de ne jamais lui montrer.
Il vous fascine, mais vous ne le comprenez absolument pas. Son esprit n'est que pur mental, au lieu d'être mélodie, en fait le moine écoute le silence dans sa recherche de paix intérieure. Au lieu de se tourner vers les gens pour créer des liens, il se replie au plus profond de lui-même. Pourtant, vous faites de votre mieux pour l'ouvrir au monde, si seulement il pouvait vous relater les légendes de son ordre et de sa contrée d'origine, quel chant vous pourriez composer !
Ne prend-il jamais de vacances ? Il est le plus gentil, amical, magnifique parmi toutes les personnes que vous avez rencontrées, à l'exception bien sûr des autres bardes, mais il n'a pas le sens de la mesure. La vigilance éternelle, c'est très bien, mais même un paladin a le droit à un ou deux jours de repos pour se divertir et penser à autre chose. Jusqu'au jour où ce sera possible, c'est votre lot d'alléger le fardeau de votre ami le paladin avec une de ces entraînantes et va-t-en-guerre marches militaires.
La musique liturgique et les cantiques sont partie intégrante de toutes les croyances. Cependant, votre ami prêtre semble considérer cette glorieuse musique comme un aspect secondaire ou extérieur à la religion, bien sûr utile mais pas essentiel. Vous essayez par la démonstration de votre art de lui prouver que ce n'est pas le cas.
Les forêts sont très agréables mats il faudrait être fou pour vouloir y passer sa vie ! Encore, le druide a une excuse pour rester proche de ses plantes et ses animaux puisqu'il en a la charge, mais pour le rôdeur, c'est simplement l'amour de la nature qui le motive. Bien sûr, vous le respectez, quelques-uns de vos meilleurs amis sont des rôdeurs mais ils ont quelque chose qui ne va pas, pauvres garçons.
Le pote ! Si vous n'aviez pas eu la chance d'être un barde, vous auriez pu devenir roublard. Vous avez beaucoup en commun avec votre copain le roublard, un je-ne-sais-quoi pour la discrétion et le sens aigu du fait qu'il est préférable d'éviter le combat quand on le peut. Il faut admettre que vous n'avez jamais maîtrisé son truc pour les attaques sournoises mais il n'a pas vos sorts, votre musique ou votre prestance. Soyons clair, vous faites un duo terrible. Vous êtes toujours content de partir en aventure avec lui et lui seul peut vous placer dans des situations (ou problèmes) aussi imprévisibles et passionnants.