Corpus draconique 3.5

Située dans la droite lignée des philosophes antiques, l'Académie enseigne un système philosophique lié à une unique divinité impersonnelle appelée le Bien, le Juste, le Beau ou quelque autre épithète abstrait. Cette philosophie naquit d'une critique de la religion olympienne : les Olympiens sont trop humains - c'est-à-dire faillibles et coupables - pour être de véritables dieux. Car selon l'Académie, ce qui est divin ne doit être que Bien et perfection.

Aux dires de l'Académie, un véritable dieu ne saurait être injuste, immoral, jaloux, belliqueux et ignorant, traits qui caractérisent souvent les divinités olympiennes. Ainsi, les Olympiens - et tout autre dieu qui affiche ces mêmes caractéristiques - ne sauraient être de véritables dieux. Les philosophes amateurs de sagesse et de vérité suggèrent l'existence dune force divine supérieure à tous les autres dieux. Du reste, les autres divinités n'en sont que des reflets imparfaits et cette force est le véritable dieu de l'Académie.
Tout ceci ne relève en rien de l'abstrait aux yeux des philosophes de l'Académie. Comme ils le disent si bien, le but de l'existence philosophique “est d'approcher autant que possible de l'image de dieu”. Ce but n'est pas un idéal dénué de spiritualité, mais une alternative bien tangible. En recherchant la vérité et en contemplant le divin, les philosophes espèrent parvenir à l'ultime expérience mystique de l'union avec celui-ci.
Au cours de leur quête, les philosophes méditent, mais leur tâche principale est l'enseignement. Les philosophes de l'Académie considèrent qu'il est de leur devoir de parer aux “superstitions”, et donc de s'opposer aux dieux qui ne font pas honneur à la véritable nature du divin. Bien qu'ils n'aient guère d'influence sur ce qui se passe en dehors de leur école, ils demeurent vigilants au sein de leur institution pour éviter que les superstitions ne s'y répandent. Enfin, certains philosophes pensent qu'il est important d'allégoriser les mythes - à la fois ceux des dieux olympiens et ceux des autres panthéons - pour qu'ils se conforment à la “véritable religion”.

Les philosophes de l'Académie enseignent comme le faisait leur fondateur - ils organisent des forums de discussions publiques et initient les disciples aux mystères. Ils doivent rester chastes, ne pas se marier évidemment, et mènent souvent une vie ascétique. Leur gîte, leur couvert et leurs vêtements se limitent au strict minimum, car on exige d'eux la modération en tout point.