Ambrejour est une ville qui a 1500 ans, fondée par la famille Brisenuit à la demande de la famille royale (famille Archsang). Entièrement pensée pour être dévolue à la lumière, elle se trouve au nord-est du royaume, et ses bâtiments importants ne sont qu'à quelques dizaines de mètres de sa côte est. Le palais royal a été créé pour être le premier bâtiment à recevoir la lumière du soleil le matin, sur sa plus haute tour (mais depuis, l'académie thaumaturgique a été bâtie plus haut et plus à l'est que le palais).
Ville en pleine effervescence, c'est ici que sont prises toutes les décisions d'importance de Brisenuit (du moins celles dont on peut prédire l'importance). Chaque grande famille y possède ses représentants, si ce n'est sa demeure ancestrale.

Divisée en dix quartiers où sont réparties toutes les activités imaginables, Ambrejour est une ville que se veut structurée et organisée. Et c'est plutôt une réussite, du moins pour toutes les activités menées au grand jour. Car Ambrejour possède bien évidement des dizaines d'organisation criminelles, plus ou moins grande, plus ou moins structurées.

Les dix quartiers de la ville sont :

• La Sphère somptueuse : le quartier royal, entièrement pensé et construit pour la famille Archsang.
• Les Rues des passations : le quartier commercial, dominé par les lois d'achat et de vente.
• Le Rêve des dévots : le quartier des temples, où se trouve les cinq des six grands temples de la ville.
• L'Avenue arcanique : le quartier magique, où sont créés et vendus sorts et objets magiques, et où se trouve le temple d'Uä-Ia.
• Les Venelles polémiaques : le quartier de la caserne, mais également des armées du Royaume.
• Les Greniers : le quartier où sont stockés les provisions en nourriture et eau de la ville.
• Le Boulevard averti : lieu de résidence et de travail des avocats, notaires, ambassadeurs, comptables, …
• Les Môles : le grand port commercial de la ville.
• Le Champ éthéré : le quartier des morts, où se trouvent les cimetières.
• Le Grand-est : le quartier résidentiel de la ville, où habite les ouvriers, les artisans, des agriculteurs, …

Les bâtiments les plus importants de la ville sont représentés ci-dessous. L'échelle est respectée entre les bâtiments, afin de pouvoir comparer leurs tailles respectives, mais ils ne sont pas à l'échelle de la carte et sont plus petits.

L'une des influences principales de la capitale est la présence de quasiment toutes les familles de pouvoir.

• La famille Archsang (Famille Royale) possède bien évidemment une influence principale sur la Sphère somptueuse, mais possède un réseau d'espions et d'employés dans toute la capitale.
• La famille Ambrebourse (famille des deniers) possède sa demeure ancestrale dans les Rues des passations. Son influence est également importante dans les Môles, le Boulevard averti, l'Avenue arcanique et les Greniers, bien qu'elle possède également un vaste réseau d'informateurs dans toute la ville également.
• La famille Âprebrand (famille martiale) dirige toutes les institutions des Venelles polémiaques. Son influence s'étend dans tous les quartiers puisque ses membres dirigent quasiment toutes les casernes de la villes.
• La famille Brisenuit (Famille Divine) possède toute liberté dans le Rêve des dévots où se trouve sa demeure ancestrale.
• La famille Ternetome (famille des arcanes) est la famille dirigeant toute l'Avenue arcanique.
• La famille Hautlégat (famille des ambassadeurs) possède sa demeure ancestrale dans le Boulevard averti. Elle exerce également une forte influence dans la Sphère somptueuse et quelque peu dans les Rues des passations.
• La famille Sèmejour (nouvelle famille nourricière) dirige les Greniers.
• La famille Blancfeu (famille des embaumeurs) possède sa demeure ancestrale dans le Champ éthéré.
• La famille Veinedefer (famille minière) ne possède que peu d'influence dans la capitale, ils ont un représentant dans le Boulevard averti.
• La famille Signelettres (famille des connaissances) exerce surtout une influence dans le Boulevard averti.
• La famille Bleuvoile (famille des miroirs) ne possède aucune influence à la capitale.

L'Union méridionale possède une ambassade dans le Boulevard averti, et dispose d'une certaine influence dans les Môles. Ils font principalement affaire avec la famille Ambrebourse pour faire commerce des produits du sud. La théocratie de Fisezarasel possède une petite ambassade dans le Boulevard averti, mais certains de ses prêtres peuvent également facilement être trouvés dans le Rêve des dévôts.

Amadéus III “Cherchétoile” Archang : L'actuel roi a 19 ans. Il n'est pas l'aîné mais le benjamin de sa fratrie, mais son père (Rembrandt “Hautofyer” Archang) a été contraint d'inhumer d'abord son cadet (Hérodote “L'incolore” Archang, décédé à 8 ans des suites d'une maladie sanguine innée), puis son aîné (Gauvain “Nobloffice” Archang, décédé à 18 ans dans un duel d'honneur à mort avec Samarian Âprebrand), et enfin son puiné (Pollux “Garderêve” Archang, décédé à 18 ans assassiné sans qu'on ne retrouve jamais les coupables) au cours des années.
Amadéus n'est monté sur le trône qu'il y a 6 mois, mais a su remarquer malgré son jeune âge et son arrivée très récente que nombres de nobles qui venaient le conseiller ou le courtiser proféraient nombre de mensonges, le plus souvent destinés à favoriser des intérêts tiers, et probablement en échange de commissions ou de pots-de-vin. Il est probable que certains nourrissent des dessins plus sombres encore, et l'assassinat de son frère il y a 2 ans ne peut que lui faire craindre le pire. Il dispose un esprit vif et aiguisé, et son sens de la justice ne saurait être terni facilement (humain 19 ans, paladin 15 d'Oiù et Élu divin 15 gémellaire, LB).
Le plus grand danger qui pèse actuellement sur le jeune se Roi est en fait la corruption de sa bonté par la défiance et la peur qui le gagne. Alors que son esprit sombre patiemment dans la suspicion, sa bonté pour les autres s'amoindrit. Partiellement conscient des changements qui s'opèrent insidieusement, mais surtout s'étant inconsciemment inspiré du livre Les décrets célestes, il compte sur la formation de la Compagnie des Vertus (voir le cadre de campagne) pour rééquilibrer la balance.

Chambellan Désiré Archvoile : L'actuel chambellan est un homme sage, et parfaitement dévoué au trône et à son monarque (humain 36 ans, Noble 18, LB). Son seul défaut est son lignage, qui suscite une permanente suspicion et une inimité marquée. Il est en effet issu d'une branche mineure de la famille Archsang, qui a amalgamé son nom avec celui de la famille Bleuvoile il y a 2 générations, comme une offense faite à son sang royal. En effet, la famille Archsang ne doit jamais amalgamer son nom, et doit soit le conserver intact, soit le faire disparaître si l'union est de faible intérêt et peu prometteuse.
Désiré Archvoile a été choisi par Rembrandt “Hautofyer” Archang il y a 6 ans, contre l'avis de tous les conseillers Royaux. Le dernier Roi n'ayant fait que très peu d'erreurs de jugements au cours de son règne, ce choix est le seul gage de crédibilité de l'actuel chambellan.
Cet homme bon a vocation a être le plus proche conseiller le roi, et le seul qui peut se retrouver seul en présence du roi. Il est chargé de veiller sur le roi de son lever à son coucher, et assure de nombreuses fonctions pour cela : il réveille le roi et l'habille, il assure écoute et conseil au roi, et garde le sceau secret du roi. Ce sceau peut supplanter tous les autres sur n'importe quel document.
Cependant, Amadéus III “Cherchétoile” Archang ne parvient pas à accord à son chambellan la confiance dont il est pourtant digne. Aussi, il écoute attentivement ses conseils mais y porte une attention critique - voire méfiante.

Chancelier : justice (édits et cours de justice)

Garde des sceaux : signe les édits

Connétable : chef des armées

Grand aumônier : gestion des affaires religieuse, mène les cérémonies du Roi

Chand maître

Révérend Augustias Blancfeu : L'actuel conseiller de la famille Blancfeu est un personnage singulier, qui depuis longtemps ne prête plus grand cas de l'avis du reste de la famille. Il prétend suivre une voie bien plus sage, dont il se refuse à dire comment il la détermine.
Il s'exprime toujours d'une manière sibylline, voire solennelle, expliquant que certains choix ne sont déjà plus possibles, que “cette carte est brûlée”, ou que “ce chemin est englouti avoir d'avoir été pratiqué”. Ses conseils sont globalement dans l'intérêt du Royaume, mais parfois ils ne semblent pas cohérents, ou correspondre à la façon la plus directe de procéder. Si le Roi écoutait exclusivement Augustias Blancfeu, il mènerait une action globale semblant manquer de cohérence, régulièrement inerte.
Le roi écoute d'une oreille critique les conseils de cet homme, dont il n'arrive pas à déterminer les desseins - et de fait personne ou presque ne le pourrait. Augustias Blancfeu suit sa propre perception des choses, et a poussé des études profanes des plus cryptiques en ce sens (humain 44 ans, Magicien 5 et Aliéniste 5 / Noble 10 gémellaire, N), fait qu'il ne partage avec personne, et pas même sa propre famille.

Conseiller Érald Sèmejournée Le conseiller en vigueur de la famille Sèmejournée est le frère cadet du patriarche chez qui les arts profanes se sont éveillés, et également un homme d'une grande habileté politique (humain 62 ans, Barde 8 et Roublard 4 / Noble 12 gémellaire, LN). Il s'agit d'un homme perspicace, observateur, qui sait parfaitement repérer les opportunités appropriées pour faire grandir l'influence de sa famille sous couvert d'aider le Royaume.
La troisième mission fait intervenir sa secrétaire, Lyssandra, fille d'Arlemagne (humaine 35 ans, Experte 6, LN). Celle-ci prépare, à la demande de son maître, un projet de loi visant à faire main-basse sur toutes les propriétés agricoles vendues à des prix avantageux, et plus largement à pousser les propriétaires de telles propriétés à être tentés de vendre directement à la famille Sèmejournée, et s'il sont pressés à accepter des prix un peu moins importants. Cette affaire fait suite à l'achat un mois plus tôt du domaine Ocraste par Artane Ambrebourse, ce qui a passablement irrité la famille Sèmejournée. Concrètement, la loi prévoit de sécuriser les ventes de tels domaines, et de toujours proposer un prix raisonnable afin de garantir (officiellement) un prix toujours juste aux vendeurs et particulièrement aux héritiers moins avertis que leurs testateurs. Pour cela, la famille Sèmejournée aura toujours un délai de 3 mois pour toute vente d'une terre agricole pour exercer un droit de préemption sur le domaine vendu. De plus, lors de vente qui ne sont pas à destination de cette famille, une expertise indépendante sera obligatoire, attestée par plusieurs formulaires notariés.
La première piste sera de se renseigner sur les lieux où s'est récemment rendue Lyssandra (Renseignements DD 12). Cela permettra de savoir qu'elle a visité plusieurs exploitations agricoles récemment, en bordure de la ville (voir pour exemple la métairie Ambretrame).

Casper Ambrebourse, Puîné du patriarche :

Livina Ambrebourse, femme de Casper Ambrebourse : Livina est un femme astucieuse, dotée d'un grand sens des affaires (humaine 41 ans, Experte 7 / Noble 4, LN). Initialement riche tenancière de plusieurs échoppes de joaillerie, elle a attiré l'attention de Casper Ambrebourse, qui espérait mettre la main sur ces commerces lucratifs. Finalement, celui-ci est tombé amoureux de la propriétaire, et l'a prise pour femme.
Celle-ci a alors placé des personnes de confiance à la tête de ses commerces, afin de se consacrer aux affaires de la famille Ambrebourse. Mais sa stratégie va bien plus loin, elle réinjecte une partie conséquente de ses bénéfices, mains également si c'est nécessaire de l'argent de la famille Ambrebourse, dans un commerce de prêts financiers à nobles. Ce commerce ce fait en plusieurs lieux, par exemple à la Couronne de platine.
Elle s'occupe parfois en personne de recouvrer les dettes auprès des grandes familles, quand un membre s'est endetté plus que de raison, ou traîne trop dans ses remboursements. Une partie des frais de retard est alors “offerte” en échange de la confidentialité de l'affaire, Livina se contenant des taux d'intérêt et d'un petit bonus pour préserver la discrétion de son commerce.

Artane Ambrebourse, neveu du patriarche :

Sous couvert d'un magasin de musique parfaitement honorable, tenu par un vieil homme, il s'agit en fait surtout d'un commerce de produits psychotropes diverses. Toutes sortes de drogues peuvent être achetées ici, si l'on connaît le mot de passe “Je souhaiterais un carillon qui ne sonne que le soir.”
Le tenancier, Ra-haul, fils d'Elikouis, est un homme prudent (humain 37 ans, Expert 4, LM). Ce petit homme, habillé d'un costume noir bon marché mais élégant, se tient toujours derrière le comptoir. Quelques instruments courants se parsèment les rayonnages de la petite boutique, tandis que des instruments de maître se trouvent des des vitrines également derrière le comptoir. Mais la marchandise la plus précieuse, la drogue, se trouve dans le comptoir lui même, qui dispose d'un mécanisme d'ouverture secret (Fouille DD 20).

Ce cabinet notarial, exerçant sous le sceau des Hautlégat, est spécialisé dans les ventes, successions et hypothèques de terrains agricoles. D'une probité certaine, cette étude renseignera quiconque s'acquitte de frais adéquats (en général 5 à 25 po) sur la situation légale et financière de toute propriété dont elle s'occupe. En contrepartie de cette relative transparence, elle demande des honoraires très préférentielles aux propriétaires terriens, et favorisent par cette politique les ventes rapides.

Thélidyre, fille d'Énéïr, première clerc : Thélidyre reçoit les visiteurs ayant une requête et en fixe les honoraires, une fois ceux-ci accueillis par l'agent d'accueil. Il s'agit d'une belle femme, aux traits exotiques (demi-elfe 28 ans, Expert 5), aux cheveux roux coiffés en natte. Elle sait identifier la demande des clients, et ne répondre qu'au strict minimum en fonction du budget payé.
Concernant la métairie Ambretrame (mission 3), il est possible d'apprendre que Lyssandra, fille d'Arlemagne, est venu demander copie de tous les documents la concernant, échange de 20 po, et de consulter ces mêmes documents pour 10 po. Tous ces documents ont été récupérés par la compagnie de transport Le sceau d'électrum.

Énéïr, fils d'Hédrar, notaire

Hermione Hautlégat, nièce du patriarche : Hermione est une femme morose, mélancolique, pour ne pas dire apathique (humaine 31 ans, Noble 3 / Roublarde 2, CN). Elle s'est détournée il y a longtemps des missions traditionnelles de sa famille, profitant simplement de leur fortune pour tenter de se distraire, ce qui est globalement peu efficient.
Depuis maintenant plusieurs mois, elle s'adonne à des plaisirs plus intenses, et plus immoraux : la consommation de diverses drogues. Elle se rend à cette fins aux échos, une échoppe où se trouve un revendeur de psychotropes. Mais ses consommations coûtent cher, et ses emprunts répétés et prises de risques aux jeux commencent à attirer l'attention.
Hermione est veuve d'un époux décédé quand elle avait 16 ans. Elle avait un enfant, un garçon (Lanvain Hautlégat), mais qui a maintenant disparu depuis dix ans dans des circonstances totalement non élucidées alors qu'il avait 7 ans. Après avoir passé des années à chercher la moindre trace de son fils, cela lui est désormais totalement passé, et elle ne garde aucun espoir de le retrouver. En fait, elle attend elle-même la mort avec une certaine passivité, et n'est animée que par la recherche des violents plaisirs artificiels.

Situé sur la même place que la demeure ancestrale, ce bâtiment élégant mes sobres, de deux étages, et disposant d'une discrète entrée secondaire sous une arche entre deux bâtiment, accueille tous ceux qui souhaitent faire affaire avec la famille Hautlégat. Elle peut simplement orienter les gens qui recherchent un service de confiance (conseiller, notaire, avocat, …), recevoir ceux de ces professions qui souhaitent se mettre au service de la famille, que réserver un accueil fastueux à ceux dont les propositions sont plus exceptionnelles.
Avec une vingtaine d'employés dont la moitié de garde, cette façade publique de la famille se veut faire rayonner le prestige de la famille Hautlégat.

Élysée Grandlégat, intendant de la famille Hautlégat : Né dans une branche secondaire de faible taille mais très proche de la famille principale (la séparation avec la branche principale ne remonte qu'à la génération précédent celle de l'actuel patriarche), Élysée Grandlégat s'est vu proposé le prestigieux poste d'ambassadeur de la famille au vu de son talent magique subtil, et de son absence de conflit de succession ou de fratrie (humain 34 ans, Noble 10 / Expert 6 et Caudataire 4 gémellaire, LN). Jouissant d'une position sociale très satisfaisante, cet homme rusé et prudent ne rend des comptes qu'au patriarche en personne. Il peut bien sûr aider d'autres membres de la famille qui en ont besoin, en général sans rien demander en retour. Ce jeu de services renforce sa position, le rendant indispensable, et lui permet de lentement accumuler des informations sur ses parents un peu éloignés.

Cette petite échoppe de pierres semi-précieuses ne paie pas de mine. Les quelques pierres exposées ont une valeur toute relative (10 à 50 po par pierre, il y a une vingtaine de pierres, soit 500 po au total) et les prix ne sont pas particulièrement bas. Cependant, celle-ci n'est qu'une façade pour un commerce bien plus lucratif, qui est le prêt monétaire.
Quiconque dispose d'un nom prestigieux peut monter à l'étage pour être reçu par le tenancier, et y conclure une affaire. L'étage, lui, présente plusieurs défenses magiques, dont un braséro de manifestation d'aura magique à l'entrée. Le tenancier s'assure alors de l'identité de la personne par quelques questions. S'il est convaincu de son identité, et qu'il s'agit d'un noble, ou d'une personne ayant une famille fortunée et implantée, il prêtera de l'argent sans réserve. S'il doute un peu, ou ne connaît pas son client, il demandera un nantissement conséquent, et enfin s'il doute fortement de son interlocuteur il prétextera une raison ou une autre de ne pouvoir prêter de l'argent en ce moment.

“Jean aux grandes mains”, tenancier : De son vrai nom, Éral fils d'Octave (humain 38 ans, Expert 5 / Roublarde 2, LM). Il s'agit du cousin de Livina Ambrebourse, et qui tient à la demande de celle-ci ce commerce. Il a transformé toute la boutique afin d'en faire une affaire de valeur modeste en apparence, et passe pour un piètre gérant au premier coup d'œil, mais quiconque verrait le livre de compte y verrait alors un chiffre d'affaire notable. Mais cela n'est rien à côté de la comptabilité de son vrai commerce, qui existe en deux exemplaires (un qu'il garde sur lui la journée et ramène chez lui le soir, et une copie que Livina garde et qu'elle vient mettre à jour deux fois par mois dans la boutique.
Cet homme rusé, à l'apparence modeste, portant une tenue légèrement démodé, et s'appuyant sur une canne rustique, sait parfaitement mener ses affaires. Il garde toujours quelques liquidités dans sa boutique (environ 500 po cachés magiquement à l'étage), mais peut obtenir plusieurs milliers de pièces d'or si cela est nécessaire.

Jean fils d'Armand, employé : L'employé au comptoir de la boutique est un acolyte d'Éral, suffisamment payé pour ne pas poser trop de questions, et suffisamment doué pour savoir qui orienter à l'étage ou non (humain 38 ans, Expert 4, LN). Ce petit homme, aux cheveux grisonnants, et portant des lunettes de joaillier, s'y connaît suffisamment en pierres semi-précieuses pour gérer le commerce.

La boutique comporte aussi un garde (nain 75 ans, Homme d'armes 2, LN), qui veille à ce que tout se déroule bien. Il reste toujours stationné dans une sortie de petit vestibule, afin de ne pas entendre les conversions à l'intérieur.

Cette étude notariale est l'une des rares études sérieuses qui n'appartient aucunement à la famille Hautlégat. En effet, le notaire n'appartient pas à cette famille, et les locaux ne sont pas sa propriété.
Depuis quelques jours (au moment où les PJ s'y intéressent), celle-ci fonctionne de manière minimale, car Aristide, fils d'Élliphase (humain 45 ans, LN), a disparu. Sa disparition a été signalée à la garde, et celle-ci est venue sur site, mais en l'absence de signe inquiétant, elle est repartie. Il est donc sans doute possible de jouer là dessus pour convaincre son premier clerc d'accéder à son bureau.

Laval, fils d'Octave, premier clerc : L'assistant d'Aristide (humain 29 ans, Expert 4, LN) est inquiet car jamais en onze ans son maître ne s'était ainsi absenté. Laval est un homme dévoué à son maître, qui l'a recruté jeune, et l'a formé à toute la législation nécessaire à ses fonctions. Il s'agit d'un humain lettré, né dans la petite bourgeoisie, qui a reçu une éducation limitée mais correcte. Il s'agit d'un homme aux cheveux sombre, aux yeux marrons, habillé d'un costume modeste de couleur carmin, et portant de petites lunettes rondes en acier.

Dans le bureau notarial, il est possible de trouver tous les documents sur lesquels maître Aristide travaillait avant sa disparition, les autres documents étant aux archives de l'étude, et il faudra de solides arguments pour que Laval les en sorte.
Parmi ceux-ci, la vente d'une propriété de la famille Hautlégat par Hermione Hautlégat. Celle-ci est assorti d'une copie de l'acte de décès de son mari, Éphaïr Hautlégat, né Éphaïr Blanclégat, il y a 16 ans. La vente est destiné à une famille bourgeoise, propriétaire d'un commerce d'épices dans les Rues des passations.
On trouve également la succession d'une autre famille bourgeoise établie dans le Grand-est.
On trouve également un rapport expertal et un acte de vente sur un domaine (Domaine Ocraste) à un jour au sud-ouest de la capitale, présentant peu de valeur, en vue d'une vente d'une veuve bourgeoise (Lysanne, fille d'Albus) à Artane Ambrebourse. Un jet de Détection (DD 20) permet de constater que l'enveloppe a été décachetée deux fois (le document est aussi un faux, mais le jet de Détection pour s'en apercevoir est de 25, ce qui est peu probable). Un jet d'Estimation (DD 20) permet de voir que la valeur de ce terraine (18 000 po) semble particulièrement faible, ce que corrobore le rapport expertal qui évoque un terrain aride, peu propice à la culture, et dont le seul intérêt est une propriété élégante mais vieillissante. Le rapport est signé par Lucian, fils de Maëlien.

Cette grande bâtisse de bois se dresse dans le Boulevard averti, et arbore le sceau de la famille Signelettres à côté de son nom, symbole de son propriétaire et gage de qualité. Il s'agit d'un commerce d'experts spécialisé dans l'analyse de toutes sortes de biens non magiques (l'analyse des biens magiques s'arrête à affirmer leur nature magique pour 5 po), depuis de petits bijoux jusqu'à des manoirs. La réputation de la maison d'expertise Maëlien est excellente, et ses prix sont à hauteur de cela (chaque expertise coûte 5% du prix de l'objet expertisé pour les objets valant jusqu'à 5 000 po, puis 2% pour la tranche de prix dépassant 5 000 po).
Du fondateur Maëlien il ne reste qu'un portrait de 2 mètres de haut, trônant fièrement dans le hall au dessus des escaliers de bois. Il s'agit d'un humain digne, en costume noir, l'air grave. On peut voir une élégante broche de spinelle rose à sa poitrine. Contrairement à ce qu'on pourrait penser avec ce portrait, Maëlien est toujours en vie (humain 71 ans, Expert 15, LB), mais il profite d'une retraite bien méritée et au train de vie confortable.

Alycanthe, fille de Maëlien : La standardiste est une femme sérieuse, aux cheveux bruns parsemées de gris (humaine 48 ans, Expert 2, Noble 5, N). Elle examine les requêtes des visiteurs, les renseignent sur le prix, et par la suite leur fixe un rendez-vous avec l'un des 6 experts (les six fils de Maëlien, qui se sont répartis les domaines expertaux).

Lucian, fils de Maëlien : L'un des six experts de la maison et aîné de Maëlien, Lucian (humain 56 ans, Expert 12, LN) est spécialisé dans les domaines fonciers. Il examine les bâtiments, la nature du terrain, la fertilité de celui-ci, … Ses expertises prennent en général entre deux jours et un mois, et les terrains de valeur conséquente rapportent une somme très confortable à l'entreprise. Il s'agit d'un homme ressemblant fortement au portrait dans l'entrée, plus jeune de quelques années, mais plus droit et fier encore. Il parle lentement, d'un accent noble légèrement forcé.
À propos du domaine Ocraste de Lysanne, fille d'Albus, celui-ci ne donnera pas d'information facilement. Mais lui faire confronter le faux rapport lui fera immédiatement rétablir la vérité, à savoir que ce domaine était d'une grande valeur viticole dans le passé, et pourrait aisément le redevenir. Le prix estimé est de 50 000 pièces d'or, soit presque le triple de celui mentionné sur la fausse expertise (18 000 po). Il est possible d'apprendre que les vrais honoraires convenus (1 150 po et non 510 po) ont été payés directement à l'accueil par Lysanne, fille d'Albus (en fait, par en apparence une dame d'environ 75 ans mais qui n'est pas elle), en échange de l'expertise. Enfin, Maître Aristide est venu demander copie de ce rapport il y a quelques jours (le jour de sa disparition).

La Maison-Reine est un salon d'érudition, c'est à dire un débit de boissons réservé aux hommes d'une certaine condition, composés de petits salons privatifs. Il s'agit d'un héritage de la famille Paonrieur, aujourd'hui au mains de la bourgeoisie. Cet établissement sur deux étages se compose au rez-de-chaussée d'une grande salle principale, au centre de laquelle se trouve un comptoir circulaire entourant une cuisine centrale, et entouré en périphérie de plusieurs alcôves équipées d'épais rideaux pourpres pouvant être tirés. Chaque alcôve dispose d'une clochette pour mander un serviteur.
Deux escaliers courbés en périphérie mènent aux deux extrémités du premier étage. Là, les salons sont plus confortables, équipés chacun de fauteuils et divans pour une dizaines de places, et fermés par une porte épaisse. Enfin, le dernière étage est composé d'une très grande salle de réunion, avec un table en bois massif et des chaises très confortables pouvant accueillir une cinquantaine de personnes. Des passe-plats permettent de monter directement des mets, si jamais on ne souhaite pas que des serviteurs interrompent la réunion.

Gallard, fils de Jullën : Le préposé à l'accueil est un homme raffiné (humain 31 ans, Expert 3, LN), et dont la mémoire des visages est impressionnante (cependant, il sait garder le secret sur l'identité des personnes qui se rendent ici). Il présente généralement l'établissement, mais n'évoque les tarifs que si on lui en fait la demande, ou s'il a un doute sur la capacité à payer des clients. De fait, une alcôve au rez-de-chaussée coûte 2 po, plus plus prix des consommations. Un salon au premier étage coûte 20 po, tandis que la salle de réunion coûte 80 po par demi-journée, plus plus prix des consommations.
Si on lui demande un employé en particulier, il demandera d'abord le nom de celui-ci. Une description peut également suffire, mais semble plus intrigante, et il peut alors plutôt renvoyer vers le gérant selon le motif avancé.

Tyraliän, fils de Sang-de-lune : Le gérant de la Maison-Reine en est aussi le co-propriétaire (demi-elfe 81 ans, Ensorceleur 7 et Expert 4 / Noble 3 gémellaire, NB), avec neuf autres bourgeois. Ces propriétaires sont les héritiers des bourgeois qui ont racheté ce commerce il y a des siècles, lorsque les biens de la famille Paonrieur ont été vendus (au profit de la couronne) à leur disparition.
Il s'agit d'un homme d'affaires respectable, qui ne souhaite pas que son établissement servent à ourdir complots ou malversations. Il s'efforce d'en faire un lieu de rencontre honorable. Il rencontre rarement les clients en personne, préférant rester dans son bureau au premier étage (et non loin de l'escalier menant au second), mais lorsque c'est le cas, ceux-ci découvrent un demi-elfe d'un certaine âge, portant un costume rouge rubis, et s'aider pour marcher d'une élégante badine. Peu de personnes se doutent qu'il possèdent certains talents magiques innés, hérités de sa mère elfe.

Jocelin, “L'hermine”, fils de Lorient : Ce serveur du premier étage (humain 24 ans, Roublard 3, NM) a en fait deux activités dans sa vie ; la première, particulière utile, est celle de serveur à la Maison-Reine. Mais la seconde, bien plus lucrative, est celle de petite main pour des arnaques sans risques. Il est spécialisé dans le fait de se faire passer pour qui il n'est pas. Il s'agit d'un charmant jeune homme, blond, dont les yeux verts-orange brillent d'une intense détermination. Lorsqu'on lui donne trois pièces de cuivre, il vient retrouver le client en question dans son salon pour discuter affaires.
Plutôt sûr de lui, la menace la plus efficace est d'aller raconter ses activités parallèles à son employeur. En effet, perdre cette place de choix mettrait un sérieux coup d'arrêt à ses activités. À ce moment, il serait sans doute prêt à raconter certaines entrevues.
Concernant le domaine Ocraste, il sait seulement deux choses : son employeur était lui-même un intermédiaire, qui ne lui a remis qu'une lettre (qu'il a depuis brûlée) avec des instructions, et il est convaincu que celui-ci ne connaît pas le nom de son employeur. L'intermédiaire en question était un étranger, probablement un matelot qui ne passait que quelques nuits au plus dans la capitale, trahi par son accent et ses vêtements pas parfaitement ajustés, sans parler de son odeur iodé. Les instructions était de retrouvés deux personnes dans le Grand-est, et d'aller porter une lettre cachetée qu'ils lui remettraient à Lysanne, fille d'Albus, et de récupérer en échange 510 po. Il a pour ce service était payé 10% de cette somme, soit 51 po, salaire fort généreux permettant qu'il ne pose pas plus de question.
Ce qu'il pourra cependant dire de notable est que d'une part un des hommes qui lui a remis la lettre est un demi-orque portant une cicatrice en forme de croix sur la main, et d'autre part c'est l'odeur qui se dégageait deux, une odeur de terre et de pourriture, peut-être de tombe. Il est probable qu'il s'agisse de mercenaires agissant d'ordinaire dans le Champ éthéré. Au vu de leurs manières un peu rustres et de leur attitude nerveuse, pas des gens très discrets ni très expérimentés, sans doute des hommes de mains costauds qui travaillent eux-mêmes pour un homme de main.

Ce cabinet d'avocats indépendant, qui ne travaille pas sous le sceau d'une famille, est d'une taille modeste mais d'une efficacité certaine. Créé et dirigé par Radiance, fille de Tyros, il compte trois avocats, toutes des femmes, et une juriste qui accueille également les clients.
Le cabinet se compose d'un petit accueil, de trois bureaux individuels, d'une salle de réunion et réception, et de quelques autres pièces. Les bureaux sont solidement verrouillés, et les portes et fenêtres sont de qualité.

Radiance, fille de Tyros : La fondatrice et dirigeante du cabinet est une femme déterminée, réfléchie et perspicace (humaine 41 ans, Expert 5 / Roublard 1, LN). Il est possible d'être reçu pour un faux prétexte dans son bureau, mais obtenir des informations sera bien plus difficile. Il est possible de fouiller du regard la pièce pour entrapercevoir des bribes de documents sur son bureau (Fouille DD 15), ou subtiliser une feuille discrètement (Escamotage DD 15, ou jusqu'à DD 8 avec une distraction suffisante).
Dans tous les cas, le texte obtenu évoquera “L'instauration d'un droit de préemption, du fait d'une expertise supérieure et d'une longue tradition, exercé par la famille d'autorité sur les terres avoisinant directement Ambrejour, dans un rayon de 20 lieux. Une pré-notification est nécessaire, et la réponse doit être donnée dans les trois mois si la famille souhaite faire valoir ce droit. Elle est alors libre de renégocier directement les termes de la vente.”

Éllyphie, fille de Jedös : Cette associée est une avocate talentueuse, décidée, mais assez imbue de sa personne (humaine 36 ans, Expert 4, LN). Elle cultive une certaine jalousie à l'égard de Radiance, ce qui ouvre plusieurs portes pour s'emparer des informations qu'elle détient. Il est possible de sympathiser avec elle anonymement, dans une taverne ou autre, et de l'enivrer suffisamment pour qu'elle finisse par parler des reproches que lui fait Radiance. Il est aussi possible, ce qui est plus risqué, de lui faire croire par exemple que Radiance souhaite se séparer d'elle, ou émet ouvertement des critiques sur son travail.
Toutes ces stratégies peuvent amener à sa partie du travail. Globalement, de prouver l'intérêt d'une expertise sur les ventes de terres arables, et de la faire valider par deux actes notariés.

Thalia, fille de Dollien : Cette associée est la sénior du cabinet. Une avocat de talent, qui a décidé de rejoindre ce jeune cabinet ambitieux afin de faire une bonne fin de carrière (humaine 56 ans, Expert 7, LN). Calme, posé, mais dont l'ambition est très manifestement financière.
Il est peu probable qu'elle refuse un pot-de-vie conséquent - de l'ordre de 100 po - pour laisser consulter un document de travail, ou plutôt pour l'égarer par erreur dans un lieu déterminé (le faire tomber par une fenêtre par exemple. Les informations obtenables concernant les “méthodes pour retarder et alourdir la procédure au cas où les dispositions soient refusée”. Sont évoqués plusieurs pistes : “multiplication des actes notariés couteux, allongement du délai, inspection préalable à la possibilité de jouissance du terrain”.

Evia, fille d'Adlaste : La juriste, chargée d'accueillir les clients, et une jeune femme réfléchie, mais impressionnable (humaine 29 ans, Expert 2, LN). Si elle exprime un doute, elle se réfèrera à l'une des avocats, mais il est sans doute possible de l'acculer pour l'en empêcher.
Les informations dont elle dispose sont que Lyssandra, fille d'Arlemagne a formulé une requête directement auprès du cabinet, et que les conclusions doivent lui être remises le soir même où les PJ auront rassemblé les documents. Elle dispose aussi de l'heure de remise des documents, en début de soirée, à la compagnie Le sceau d'électrum, et à destination du conseiller Érald Sèmejournée.
Suivre le convoi est possible, s'emparer des documents entraînera une réelle méfiance du fait que les caisses soient descellées. En revanche, cette piste permettra de voir partir environ une heure après un message de chez le conseiller, à destination d'Élysée Grandlégat. Il sera possible d'espionner la réception de l'invitation, plus risqué mais tout autant possible de la subtiliser puis de la remettre en place sur le trajet (le temps de la lire), ou de berner le message. Dans tous les cas, une méthode autre que l'écoute nécessitera de reformer le sceau de cire ou l'enveloppe. Le message est porteur d'une invitation pour le lendemain soir, entre Élysée Grandlégat et Lyssandra, fille d'Arlemagne, aux Péchés roses.

Cette établissement est une taverne pour marin de qualité modeste. Les repas y sont corrects, à base de poison et de légumes du cru, pour un prix standard. Mais son intérêt est certainement son arrière-salle où se déroulent des partie de jeux pour les habitués (cartes, dés, …). Celle-ci n'est ni illégale, ni privative, mais un droit d'entrée de 5 po est demandé. Les mises y sont de 10 à 100 po selon les parties. “Étonnamment”, les repas servis dans l'arrière salle sont bien meilleurs et plus copieux, pour un prix identique.

Dairopery Yoneemel : (que l'on pourrait traduire par “Fleur joueuse mère des jeux” ou “Voleur d'amour père des servantes” par exemple, halfelin 66 ans, Expert 4, N) est le propriétaire et tenancier de cette taverne, et on le trouve très souvent derrière le comptoir. Il est aidé de deux serveuses (une pour chaque salle) et d'un cuisinier. Il s'agit d'une personne raisonnable, prudente, mais qui garde secrète l'identité des joueurs de l'arrière salle, leur fréquence de venue, …).

Cette petite compagnie de transports est réputée pour ses courses rapides, mais surtout pour utiliser des caisses scellées à la cire. Spécialisée dans le transports de documents, il est très complexe d'avoir accès aux documents sans briser les multiples sceaux recouvrant la caisse, et vraisemblablement quasi-impossible sans user de moyens magiques.
Les coûts de transports au sein de la capitale varient de 1 à 10 po, selon la quantité de caisses, l'urgence, ou encore le quartier et les risques encourus. La compagnie engagent ses propres gardes, mais ne les laissera pas risquer leur vie dans des missions manifestement trop risquées.
Obtenir l'information sur un transport passé peut se faire par divers façons (pots-de-vin, intrusion, embuscade et menace). Aussi, dans le cadre de la mission 3, les PJ pourront y apprendre que les documents pris à l'étude des Lys d'argent ont été remis il y a une dizaine de jours au cabinet d'avocats Radiance et associées.

Attarias, fils de Régile, agent d'accueil : Ce jeune homme (humain 21 ans, Gens du peuple 2, N), légèrement hésitant et qui semble toujours un peu déboussolé, accueille tant bien que mal les clients, et les renseignent dans la mesure de ses possibilité. Un peu naïf, l'abuser n'est pas d'une grande difficulté.

Helbir du clan Montciselé, propriétaire : (littéralement “Geôlier des dieux”) Le deuxième propriétaire de cette compagnie est nain d'âge médian (Nain 82 ans, Expert 3 / Noble 2, LN). Son apparence soignée ne laisse entrevoir aucune défaut, et son langage est également excellent. Sa tenue ne présente aucune faute de goût, et consiste par exemple en un habit de lin recouvert de plumes rouges à des endroits élégants. Il apprécie particulièrement l'esthétique, et collectionne de multiples bibelots (statuettes, boîtes à musique, pipes, …), qu'il accepte volontiers comme cadeau (y compris en échange d'informations confidentielles).

Ugrukh, garde : (littéralement “Os brisés”, insulte pour les faibles qui ne sont pas dignes d'attention) Ce garde demi-orque est l'un des seuls gardes permanents de la compagnie (Demi-orque 17 ans, Homme d'armes 2, N). Orphelin rejetée d'une mère orque et d'un père inconnu, il travaille principalement pour se payer à boire. Balbutiant quelques mots de communs, il travaille pour Helbir qui connaît la langue orque qu'il maîtrise un petit peu mieux. Contre de l'alcool, il révèlera tout ce qu'il sait à qui le souhaite.

Patriarche Jacques-Lumodis Blancfeu : L'actuel chef de la famille Blancfeu est un homme vieux (humain 71 ans, Noble 12, LN), calme et réfléchi. Il est cependant embêté actuellement par la position du conseiller de la famille, le Révérend Augustias Blancfeu, qui n'écoute absolument plus ses demandes, et ne lui transmet que très peu d'informations.
Plusieurs voix s'élèvent dans la famille, et au premier rang celle de son fils, pour que Jacques-Lumodis révoque son conseiller qui est son neveu, mais celui-ci s'y refuse. Aussi, plusieurs membres attendent simplement la mort de leur patriarche.

Edmond-Raquiël Blancfeu, fils benjamin du patriarche : Le fils de l'actuel patriarche est un homme impatient de succéder à son père, et qui de fait est peut-être bien plus capable que lui (humain 43 ans, Noble 14 et Expert 9 / Guerrier 5 gémellaire, LN). Benjamin d'une fratrie de cinq sœurs, il n'a pas hérité de la fonction de conseiller du roi qu'il ambitionnait. Il est bien sûr promis à un avenir plus séduisant encore, qui est celui de patriarche, mais aurait apprécié assurer transitoirement cet autre fonction. Il éprouve une certaine inimité à l'égard de son cousin Augustias, et presse son père de démettre cet homme de ses fonctions, qu'il semble assurer en rupture totale avec la famille.
Edmond-Raquiël sait rester raisonnable, et ne ferait rien de stupide ou d'extrême sauf circonstances exceptionnelles. Cependant, il cache à peine son opinion très médiocre de son cousin, ce qui ne renvoie pas l'image d'une famille unie et puissante.

Ce cimetière est l'un de ceux dédié aux petites gens, et qui peut se reconnaître nom pas à un nom respectueux ciselé au dessus d'un élégant portail d'acier, mais à une simple enseigne représentant un oiseau carmin, accrochée à un des piliers en moellon entourant l'ouverture. Cette étendue de terre légèrement vallonée présente une majorité de stèle de bois de piètre qualité qui parsèment un entrelac de chemins à peine entretenus. Une petite partie à l'est est un peu mieux plus soignée, les tombes sont ornées de pierres tombales, pour certaine d'une qualité modeste mais existante. Cinq petits caveaux complètent cette partie.
L'enquête sur les personnes liées à la disparition d'Aristide (surtout le demi-orque avec la cicatrice en croix) mènent à ce cimetière. En effet, celui-ci est un habitué des tavernes du coin, et semble ne pas avoir de travail. Il a été aperçu il y a quelques jours rôdant dans ce cimetière avec un petit homme, mais n'a plus du tout été vu depuis. Il est assez aisé de retrouver les traces de son passages : la porte en bois épaise d'un des mausolées a été forcée, et est à peine refermée. Des morceaux de bois se trouvent encore à l'intérieur au sol. Lorsqu'on entre, on constate immédiatement un corps, suspendu au bout d'une corde, se balancer légèrement au plafond. Il s'agit d'Aristide, fils d'Élliphase, un humain de 45 ans. Il dégage une odeur d'urine et d'excréments, résultats de la pendaison, et son pantalon en est massivement souillé.
Plusieurs détails peuvent être remarqués, certains facilement et d'autres avec difficulté :

• Un simple examen de la pièce permet de remarqué non loin de lui une bougie, et quelques restes de papier brûlés. Un jet de Estimation (DD 15) permet de reconnaître le papier utilisé par la maison d'expertise Maëlien.
• Un examen de la corde octroie un test de Maîtrise des cordes. Une réussite (DD 10) permet de remarquer que le nœud n'est pas un nœud coulant. Cela n'écarte pas totalement la piste du suicide, mais il ne s'agit pas de la façon la plus aisé de se pendre.
• Une réflexion sur les lieux permet de comprendre qu'Aristide a pu monter sur un cercueil pour se balancer ensuite dans le vide. Un test de Fouille (DD 15) montre que le cercueil porte des empreintes de pas, mais en faible nombre (Aristide aurait donc attaché la corde au plafond puis à son cou sans bouger un seul pied du cercueil, ce qui nécessiterait une assurance rare dans ces circonstances).
• Un examen du cadavre autorise deux tests : un test de Premiers secours, permettant dans tous les cas de constatés l'écrasement de la gorge, mais un DD 15 permet de dire que l'écrasement est très important pour la pendaison, et a peut être été forcé plus par ailleurs (un test d'Art de la magie DD 18 permet de supposer que ça serait pour éviter un sort de Communication avec les morts) ; un test de Psychologie (DD 15) constate une expression paisible sur son visage, permettant de supposer que soit Aristide était inconscient, soit il était d'une extrême sérénité face à la mort.

Dans tous les cas, cette enquête n'apportera aucune preuve décisive, mais un faisceau d'argument qui laisse supposer un assassinat et non un suicide, sans doute organisé par Artane Ambrebourse. Mais les deux hommes de main resteront introuvables, et personne ne pourra dire s'ils n'étaient pas les complice d'un Aristide rongé par la culpabilité qui souhaitait se suicider. Peut-être même était-il lui-même l'auteur d'un faux rapport d'expertises pour des raisons inconnus.

Lysanne, fille d'Albus : Cette vieille dame (humaine 78 ans, Gens du peuple 6, N), veuve depuis peu, a hérité de son mari bourgeois une grande propriété qu'elle a décidé de vendre, afin de donner de l'argent à ses enfants.
Ce qu'elle pourra apprendre en toute honnêteté aux PJ : elle a bien vendu le domaine Ocraste à un noble pour 18 000 po. Un jeune humain est venu directement chez elle lui apporter l'expertise (deux semaines avant la disparition d'Aristide), en échange de 510 po pour les honoraires, ce qu'elle a payé. Il se disait employé de la maison d'expertise Maëlien. Elle peut décrire ce jeune homme d'environ 25 ans, blond, les yeux verts-orange. Des jets de Renseignements dans le Boulevard averti permettront de remonter jusqu'à la Maison-Reine.

Cette grande exploitation dispose d'une double production agricole. La production historique est de l'orge, et l'exploitation dispose d'environ 10 hectares de cette culture fertile. A côté, et depuis environ 15 ans, 5 hectares ont été consacrés au lin, culture très rentable, augmentant fortement les revenus de la métairie. La changement de nom (anciennement métairie Ambreterre) s'est fait il y a 10 ans en conséquence de ce choix commercial.
Tenue par un propriétaire vieillissant, il s'agit d'une des exploitations récemment visitées par Lyssandra, fille d'Arlemagne (mission 3), et qui remplit plusieurs des critères qu'elle recherche : héritiers pressés de vendre, désaccords et litiges juridiques, exploitation très rentable donc le prix peut être négocié.

Isidor, fils de Phallor : L'actuel propriétaire terrien est cet homme vieillissant (humain 75 ans, Expert 7, NB) et malade. Il se déplace avec une robuste canne de bois, au pommeau simple mais élégant. Sa présentation soignée ne peut cacher des tremblements et quelques quintes de toux par moments.
Isidor a reçu Lyssandra avec respect, mais se méfie d'elle. Il a remarqué qu'elle a posé de nombreuses questions sur les difficultés qu'auront ses fils à vendre. Il soupçonne Lyssandra de vouloir leur racheter le terrain à vil prix, mais surtout de leur proposer une solution de facilité en échange d'un prix diminué. Il ne lui a pas donné plus d'informations que nécessaires, afin de protéger ses fils à qui il tient beaucoup, bien qu'il soit conscient de l'amertume de Calvin.

Calvin, fils d'Isidor : L'aîné d'Isidor est un homme cupide, attendant le décès de son père pour empocher le maximum d'argent (humain 53 ans, Expert 5, N). Il projette, ce qu'il ne révèlera bien sûr pas, de demander un prix trop important pour la vente (de l'exploitation entière) et, ainsi, contrainte son frère à une concession. En échange de baisser son prix de vente, il souhaite obtenir une part plus importante que celle de son frère. Calvin n'a pas une grande considération pour les besoins de son père, et fait le minimum qui doit être jusqu'à son décès. Il lui tient toujours rigueur de s'être remarié après le décès précoce de sa femme, et plus encore d'avoir eu un deuxième fils.
Calvin a reçu Lyssandra avec toute l'attention pour un acheteur potentielle. Ensemble ils ont évoqué la valeur de l'exploitation, et des marges de négociations possibles sur le prix et dans quelles conditions. Elle a aussi évoqué avec grand intérêt les désaccords à venir avec son frère, et leur complication légale.

Hector, fils d'Isidor : Le cadet d'Isidor, né d'une deuxième union, est un homme dévoué à sa femme et à leurs six enfants (humain 36 ans, Expert 6, NB). Plutôt doué en affaires, il s'est révélé un successeur tout à fait convenable pour l'exploitation. Cependant, il a du engager de nombreux frais pour entretenir sa mère, partie du foyer il y a 10 ans pour mener une autre vie, et se retrouve dans une situation financière délicate. Il espère donc vendre l'exploitation, en tout cas la partie dédiée à l'orge, pour ne garder que les rentables champs de lin, et pouvoir reprendre une vie saine avec sa famille. Il espère même un jour être capable de racheter à nouveau la partie vendue, une fois sa situation plus stable.
Hector a reçu Lyssandra de manière respectueuse. Celle-ci a évoqué l'intérêt majeur de produire une expertise pour vendre ses terres, démarche couteuse et quelque peu longue, mais qui garantit un prix très juste. Hector s'inquiète de cette perspective.

Madeline, fille d'Oldine : L'épouse d'Hector, mère de 6 enfants, est une femme et mère aimante (humaine 32 ans, Gens du peuple 3, LB). Elle souhaite trouver une solution satisfaisante pour tout le monde quant au sort de la métairie Ambretrame, et particulièrement pour Isidor, qu'elle respecte. Elle écoute les choix de son mari, mais trouve qu'il ne tient pas assez compte des sentiments de son père.
Madeline a reçu Lyssandra pour lui servir à boire, et celle-ci en a profiter pour discuter innocemment de l'exploitation. Dans la conversation, elle a obtenu le nom du cabinet notarial qui s'occupera de la succession, l'étude des Lys d'argent.

L'actuel Roi, Amadéus III “Cherchétoile” Archang, a partiellement perdu confiance en ses neuf conseillers, et recherche à former une compagnie indépendant, sous son seul commandement direct. Mais pour cela, il ne souhaite pas se fier à son entourage habituel, et a donc missionné quelques subalternes de confiance pour que chacun cherche une personne dotée d'une vertu particulière.
Note : Lorsque vos joueurs vont créer leurs personnages, demandez leur de le faire coïncider avec une vertu en particulier. Il n'a pas besoin d'être parfait, de n'avoir aucun défaut (loin de là), mais doit correspondre à un parangon dans une vertu, à la libre appréciation du joueur. Ce peut être par exemple la générosité, le courage, le discernement, le don de soi, la tempérance, … ou des vertus plus abstraites comme l'équilibre, l'ardeur, la souplesse d'esprit, …
Chacune de ses personnes a été longuement évaluée, et ce discrètement, jusqu'à être approchée avec une invitation à rejoindre la capitale pour un mystérieux travail dont ni la teneur ni l'employeur n'était révélée. Seules précisions, ce travail est bien payé, n'est pas de nature criminelle, et prendra un certain temps. Si besoin était, une compensation financière pourrait également être remise aux proches des employés.

La campagne s'ouvre sur la découverte par les personnages que leur employeur n'est autre que le Roi de Brisenuit, qui aura besoin d'eux pour des tâches diverses et le plus souvent discrètes. A cette fin, une identité de noble leur est dors et déjà allouée. Il s'agit officiellement de parents lointains des familles nobles, souvent issus de branches secondaires et/ou issues de mariages, dont les noms et visages des membres sont très peu connus à Ambrejour.
Cette identité ne pourra pas être modifiée à loisir, aussi il convient de la préserver, et de ne pas causer du tort à des familles qui existent réellement, même si elles sont très à distance de la capitale. Il faudra le plus souvent agir en évitant les lumières de la scène, usant de subterfuges (du moins c'est là la mission initiale).

Voici cinq exemples d'identités que vous pouvez proposer aux joueurs :

• Radiël (Radielle) Hautebourse, cousin de l'actuel héritier Hautebourse, famille née d'un mariage entre Hautlégat et Ambrebourse à Port-Estelle. Radiël est officiellement avocat spécialisé en affaires commerciales et contrats. Composé de deux familles capitales dans le monde des affaires, un tel nom ne peut pas passer inaperçu, et chaque parole de son porteur ne peut pas passer inaperçu dans des endroits dédiés au commerce. A la fois avantage et inconvénient de porter ce nom, son porteur ne pourra pas inaperçu et aura nécessairement une certaine écoute, charge à lui de ne pas en faire trop.
• Prudent (Prudence) Vifbrand, quatrième enfant de la famille Vifbrand de Doucetige. Comme toute branche de la famille Âprebrand, celle-ci ne peut être connue que pour ses compétences martiales, bien que dans les faits sa réputation n'est pas très répandue (laissant un libre choix au porteur du nom pour déployer ses talents). La présence d'un membre d'une branche de la famille Âprebrand n'aura rien de choquant à la capitale, mais il lui faudra faire preuve d'une certaine retenue et d'un certain respect de la hiérarchie au sein de cette famille. Sa parole dans les domaines militaires, martiaux et stratégique aura forcément du poids, tout comme ses talents armés.
• Orage (Averse) Ternenuit, oncle du jeune dirigeant de la famille Ternenuit sur l'Île de Wedifen. Les familles Brisenuit et Ternetome se marient très rarement, chacune prise dans le divin ou le profane respectivement, et c'est bien la raison qui a poussé à cette union sur les terres emplies de magie de Wedifen, et loin du Royaume. Un membre de cette famille aura forcément une parole porteuse de poids dans tous les domaines magiques, mais risque cependant d'être méprisé par ses deux familles d'origine selon son interlocuteur (ce qui évitera cependant trop de curiosité de leur part). De solides connaissances sont nécessaires pour assumer ce rôle.
• Thomans (Thomane) Blêmefeu, troisième enfant du cadet de la famille Blêmefeu installée à Sècheterre. La famille Blancfeu, tout comme ses branches, est une famille relativement discrète, dont les activités n'attirent que rarement l'attention. La présence d'un Blêmefeu pourrait s'expliquer par la nécessité d'apprendre les techniques ancestrales de la famille Blancfeu à la capitale, du moins pour tout ceux qui ne sont pas issus de cette famille.
• Éliphas (Élisane) Azurvoile, frère (sœur) du dirigeant d'une famille mineure issue des Bleuvoile installée à Biblos. L'avantage d'appartenir à des familles Bleuvoile est que la plupart des nobles préfèrent ne pas faire attention à vous, du fait de sa réputation assez catastrophiques. Aussi, effectuer des actions discrètement devient largement plus facile, et peu sont ceux qui iront répéter qu'ils vous ont vu ou vous ont parlé. L'inconvénient inhérent est qu'une grande partie de la noblle refusera tout simplement de vous côtoyer s'ils connaissent votre nom.

Voici dans l'ordre les quêtes confiées :

1. Une première enquête “simple” pour commencer la campagne, sur la vie de débauche de Hermione Hautlégat. Quelque chose d'aussi simple que le fait qu'une dame noble jouerait d'importantes sommes au Héron bleu, et de vérifier si elle n'a pas d'ennuis. Récompense : 500 po (par PJ).
2. L'enquête sur Hermione Hautlégat permet de se rapprocher d'elle, et d'une façon ou d'une autre de comprendre que pour solder ses dettes elle a décidé de vendre une petite maison en dehors de la ville, en passant bien sûr par un des rares notaires qui n'est pas de sa famille, maître Aristide, dont elle est sans nouvelle. Cette vente bloquée la met dans une situation délicate. Ce notaire ayant disparu, une nouvelle enquête commence. Récompense : 500 po, montée de niveau.
3. Un mois à la suite de ces évènements, le Roi contacte de nouveau indirectement les PJ, afin de leur confier une enquête. Le conseiller Érald Sèmejournée semble préparer une manœuvre politique inconnue, qui interroge le roi. Il est probable, à cette fin, qu'il en ait discrètement confié les préparatifs à sa secrétaire, Lyssandra, fille d'Arlemagne. Il demande donc au PJ de découvrir cette manœuvre et d'en faire rapport.