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Les Royaumes oubliés, les Marches d'argent - Le climat : l'ennemi invisible
Lorsque des personnes originaires d'autres contrées pensent aux Marches d'Argent, ils s'imaginent des monstres et un climat glacial. Les habitants des Marches savent qu'il s'agit en fait de la même chose. La mort est aussi bien dispensée par les griffes du pays que par les griffes d'un animal sauvage.
Comme l'on pourrait s'y attendre, le climat des Marches d'Argent varie en fonction des régions. Les confins nord-ouest des terres du Nord constituent une désolation gelée balayée par des vents que l'Épine dorsale du Monde empêche de glisser vers le sud. Les froides communautés minières, au nord de ces pics, ne connaissent pas la douceur et l'ensoleillement qui permettraient d'espérer des récoltes. C'est également ici que se trouve l'immense glacier connu sous le nom de mer de Glace sans Fin. Au cours de l'hiver, de fréquentes chutes de neige tourbillonnante couvrent les terres d'un manteau blanc atteignant 60 centimètres à 1,50 mètre d'épaisseur sur l'ensemble de la saison.
Juste au sud de l'Épine dorsale du Monde gisent les terres Acculées, une région inexplorée parsemée de cours d'eau, de lacs et de rochers escarpés. Les étés sont courts et doux, et ne sont pas d'une grande aide lorsqu'il s'agit de repousser les brumes glaciales et de réchauffer les eaux froides de ce pays. Les monstres hantent cet arrière-pays bien irrigué où il n'y a ni route ni ville. Les forêts deviennent profondes et épaisses à mesure que le voyageur progresse au sud des vallées alpines qui cèdent progressivement la place à des collines plus basses arrosées par des rivières impétueuses. C'est ici que se trouvent les Marches d'Argent.
Certains différencient l'arrière-pays des terres sauvages en fonction de leurs cieux. Dans les terres alpines au ciel neigeux, la couverture nuageuse ne laisse apparaître que bien peu d'éclaircies, alors que celles-ci sont communes dans le Val de Sundabar et la vallée de la Rauvin.
L'arrière-pays et les Marches d'Argent connaissent de longs hivers froids de la mi-Marpenoth jusqu'à la, fin du mois de Tarsakh. Les blizzards hivernaux sont fréquents, les périodes de dégels sont pratiquement inconnues et les congères avoisinent les 45 à 60 centimètres. Les grandes rivières se figent et la glace devient assez épaisse pour supporter les traîneaux et leurs attelages. Elles deviennent ainsi de grandes routes de glace de la fin du mois de Marpenoth jusqu'au début du mois de Ches. Les communautés situées au bord des rivières ne sont donc pas isolées avec l'arrivée de l'hiver, mais au printemps, lorsque la glace se brise, les rivières ne peuvent être traversées ni à pied ni en bateau.
La saison de la germination est courte et vigoureuse. Une bonne moisson est donc indispensable pour éviter la famine et ne pas devoir chasser en plein cœur de l'hiver. Chaque maison dispose d'une cave profonde et bien approvisionnée. De nombreuses constructions isolées sont également assorties de remblais de terre adossés à leurs murs et sont souvent placées à l'abri d'un bosquet afin d'être protégées des terribles vents hivernaux.
Dans les Marches, le printemps est l'époque de la boue, des routes impraticables et des inondations. Les étés sont courts, doux et humides. Ils s'accompagnent de vents chauds venus du sud, d'orages et plus généralement d'un climat imprévisible - la pluie peut subitement devenir de la grêle, du grésil ou même de la neige. Pour les habitants bien avertis du Nord, la chaleur, la faim et la soif ne constitueront jamais un problème, à moins d'être piégés dans l'Anauroch, l'Outreterre ou en altitude sur le versant dénudé d'une montagne. Le pays offre de la nourriture en abondance pour ceux qui savent ce qu'il faut manger et où chercher.